La vie du festival

Au menu de cette cérémonie de clôture, assortiment de court-métrages

Pour agrémenter les remises de prix lors de la cérémonie de clôture, la présidente du Fipadoc, Anne Georget et la déléguée, Christine Camdessus, ont concocté une sélection éclectique de trois court-métrages. Retour sur trois voyages express.

En entrée, salade nordique

Arctic Boyhood nous présente un jeune garçon d’une dizaine d’années, dont le nom n’est jamais exactement mentionné. Au milieu de Groenland, il vit la vie des autres garçons de son âge, dans un environnement couvert d’un blanc immaculé. Le rouge des maisons tranche avec cette étendue neigeuse. Là, on découvre un confort moderne qui s’entrechoque avec la tradition des aînés. Le poisson pêché après avoir percé d’épaisses couches de glace, les chiens de traineau… Un cocktail de glace, de froid polaire et d’aurores boréales, conté par la douce voix de la mère du petit garçon.

Le plat de résistance soudanais

The Rebel Puppeteers of Sudan est le témoignage d’une résistance, celle de ceux qui refusent de se soumettre à la dictature d’Omar El-Bechir. À Kauba, pour se rebeller, on a préféré les marionnettes aux armes de guerre. Transportée dans une valise de village en village, la marionnette d’Omar el-Béchir semble plus vraie que nature. Habillé de son uniforme militaire, paré de médailles, le dictateur devient la source des rires, pour oublier toutes les bombes que ses avions ont jetées sur le village. Des cratères immenses jonchent le sol, tout comme les restes de missiles qui n’ont pas explosé et dont personne n’ose s’approcher.

Et en dessert, une ville flottante

Sans voix-off ni dialogue, All inclusive, film suisse présenté à la Mostra de Venise et sélectionné au festival international du film de Toronto (TIFF) nous embarque le temps d’une journée, à bord d’un paquebot de croisière, rythmée par la vie des fêtards et autres voyageurs. Aucun élément de contexte nous est donné, on ne sait pas sur quel océan ce paquebot vogue, c’est un navire comme il peut en exister des centaines.

Dans les coulisses, les petites mains de cette usine à spectacle s’activent, pour donner aux clients ce qu’ils recherchent, un moment d’évasion, d’insouciance et de divertissement. Ce court se démarque surtout par une réalisation qui nous en met plein les mirettes. La réalisatrice Corina Schwingruber Ilic, a su tirer profit de la géométrie de cette cité sur mer qui ne dort jamais, par des cadrages symétriques en plan fixe. Quand la caméra se balade c’est pour nous offrir un plan séquence vertical, filmé d’un ascenseur, où une voix annonce à chaque étage les activités proposées. Les scènes de fêtes sont comme suspendues dans le temps, le travail sur l’image rend la lumière onirique. Le divertissement n’est que temporaire, n’est peut être qu’une chimère. Un simulacre de l’amusement somme toute, lorsque un voyageur plutôt que profiter de l’instant, préfère le filmer sur son écran. Immortaliser un moment qu’il n’aura jamais vécu.

Marianne Chenou et Jordan Dutrueux qui se sont régalés les pupilles

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